Trouver sa voie d’investisseur

Trouver sa voie d'investisseurIl y a un an, j’effectuais mes premiers investissements boursiers au travers d’un plan épargne action (PEA). Malgré de bons résultats, j’ai décidé au bout de 6 mois de prendre mes bénéfices. La stratégie que j’ai utilisée à l’époque était purement spéculative, et à mon avis elle aurait causé ma perte sur le long terme. Ainsi, j’ai décidé de prendre mon temps afin de revoir ma stratégie d’investissement.

  1. Investir en soi
  2. Devenir un investisseur, pas un spéculateur
  3. Choisir entre l’approche Croissance et Valeur
  4. Ma préférence

Investir en soi

Depuis le mois d’avril dernier, je n’ai réalisé aucun investissement au sein de mon PEA.

Au lieu d’investir dans les marchés financiers, j’ai jugé plus utile d’investir en moi-même, en me formant pour élaborer une stratégie plus en adéquation avec mon profil.

Les stratégies spéculatives sur le court terme ne sont adaptées ni à mon caractère ni à mes compétences : elles demandent beaucoup de temps et génèrent beaucoup de stress. Or j’aime bien dormir tranquille et ne pas craindre les secousses des marchés financiers. Bref, je m’y suis essayé et par chance, je ne m’y suis pas brûlé les ailes.

Je n’avais pas l’impression d’investir mais bel et bien de spéculer. Chose qui ne me plaisait pas vraiment.

Afin d’être plus serein, j’ai décidé de me tourner vers des stratégies d’investissement orientées sur le long terme.

Devenir un investisseur, pas un spéculateur

Pour moi, investir c’est savoir ce que l’on fait. Spéculer c’est s’en remettre au hasard.

Benjamin Graham, le père de l’analyse financière, nous explique la différence entre investir et spéculer :

Un investissement se définit comme une opération qui, après une analyse rigoureuse, promet la sécurité du capital investi et un retour adéquat sur ce capital. Une opération ne satisfaisant pas à ces critères s’apparente à de la spéculation.

Lorsque l’on est débutant en bourse, on se rend vite compte qu’investir ce n’est pas évident du tout : où investir ? à quels prix ?

Et le problème quand on est perdu, c’est que l’on risque de faire n’importe quoi lorsque l’on a aucun repère, comme par exemple spéculer un peu au hasard.

C’est pour ces raisons que j’ai décidé de me trouver une philosophie d’investissement adaptée à mon profil. C’est un peu comme se trouver une religion, un phare dans la nuit pour nous fournir des repères : comment analyser les sociétés, évaluer le risque encouru, bref réaliser un vrai travail d’investisseur.

Je ne pense pas qu’il y ait une philosophie d’investissement meilleure que les autres, mais il faut en trouver une qui convienne psychologiquement. Il faut avoir confiance dans sa méthode d’investissement et être solide mentalement pour conserver un investissement durant quelques années.

J’ai passé les six derniers mois à me documenter sur le sujet. Autant dire que ça prend vraiment du temps. Mais j’estime que cet investissement intellectuel me sera bénéfique pour le futur.

Choisir entre l’approche Croissance et Valeur

De par mes lectures, j’ai identifié 2 stratégies principales sur le long terme :

  • L’école de la croissance
  • L’école de la valeur

Les descriptions des 2 stratégies sont volontairement simplifiées. Elles méritent chacune un livre entier pour les expliquer convenablement.

L’école de la croissance

L’investisseur dans la croissance cherche des sociétés ayant un fort potentiel de croissance dans le futur.

Généralement, ces sociétés ont réalisé une croissance régulière de par le passé et l’investisseur achète les perspectives futures en les extrapolant : hausses du chiffre d’affaires, de la marge opérationnelle, des bénéfices, des dividendes…

Ainsi, on achète la société pour sa valeur future. La difficulté de cette méthode réside dans l’anticipation des résultats futurs.

L’école de la valeur

L’investisseur dans la valeur distingue la valeur intrinsèque de l’entreprise (sa valeur réelle) de son prix (le cours de l’action). Si le prix est nettement inférieur à la valeur intrinsèque, alors il se peut que l’entreprise soit sous évaluée par les marchés financiers, constituant ainsi une opportunité potentielle.

Généralement, les sociétés sous évaluées par les marchés financiers sont dans des situations délicates (temporaires ou durables) : pertes, endettement, érosion des marges, etc… Bref, rien de bien attirant aux premiers abords.

Ainsi, on achète la société pour sa valeur présente, représentant une anomalie de marché. Toute la difficulté réside dans l’évaluation de la valeur intrinsèque de la société.

Ma préférence

Au final, j’ai choisi de devenir un élève de l’école de la valeur. Cette philosophie s’est naturellement imposée à moi.

C’était logique pour moi de faire ce choix : je préfère acheter le présent, car les faits présents sont mesurables, vérifiables, tangibles. Je ne me sens pas à l’aise avec les estimations futures d’une entreprise.

Ce choix est purement personnel, philosophique, propre à mon caractère et à mes compétences.

Vous pourrez suivre mes premiers pas dans le monde de la valeur très bientôt 🙂

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8 Commentaires

  1. Salut Phil,

    Je n’ai pas profité des vacances pour lire le livre de Benjamin Graham que tu m’as conseillé.

    Par contre, en discutant avec un gros investisseur immobilier propriétaire aussi de garages (90), j’ai pensé à toi.

    Il base ses investissements en achetant en dessous du prix du marché. En quelque sorte, il achète en fonction de l’école de la valeur. Bien sûr, il prend en compte les revenus locatifs car il souhaite que son capital soit rémunéré à sa juste valeur.

    Bourse et immobilier peuvent avoir de nombreux communs !

    A bientôt

    Julien

    • Bonjour Julien,
      Tu as raison : l’investissement dans la valeur n’est une recette magique mais plutôt un concentré de bon sens :
      1) il faut évaluer un actif pour déterminer sa valeur
      2) puis comparer la valeur à son prix de marché
      3) et enfin il faut prendre une marge de sécurité avant d’investir
      Donc effectivement, ce principe peut s’appliquer à tous les types d’investissement. C’est pour ça que le livre de Graham s’appelle l’investisseur intelligent 🙂
      Bonne soirée

  2. Investir en soi, voila une véritable bonne idée, cela fait un bon moment que je travaille pour les autres, sans me soucier de ce que je veux vraiment, en fait votre article m’a fait réflechir un peu plus loin que le spéculatif pur et dur, merci.

  3. Bonjour!
    Bel article que voila! J’aimerai revenir sur le premier point qui me semble capital et trop souvent passé sous silence: l’investissement en soi!
    On oublie trop souvent que la principal source de revenu ce ne sont pas les marchés ni les immeubles mais nous même qui cotons sur les marchés et achetons des biens, construisons des projets. Alors comment etre sur de mener à bien ces différentes activités? En se formant! On minimise souvent l’importance de l’éducation et la formation! Un grand capital connaissance permet de faire face à tout type de situations! Alors certes, de nos jours, il coute cher e se former mais
    1° Une bonne formation nous permet de multiplier notre chiffre d’affaire et de vite amortir le cout de ces formations
    2° Une bonne formation nous permet d’éviter des erreures qui peuvent nous couter cher… très cher!
    Merci pour cet article
    Pascal

    • Bonjour Pascal,
      Je rajouterai même que la formation en soi est un processus qui dure toute la vie puisqu’il est important d’être continuellement à jour afin d’avoir une réelle valeur sur le marché de la connaissance 🙂
      Bonne soirée,
      Phil

  4. Bien sur, une journée sans apprendre est une journée de perdue 🙂
    idem avec le rire mais on sort du sujet la!
    Bonne soirée également

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