Avant de pouvoir louer son bien immobilier …

Acheter un bien immobilierComme l’investissement boursier, l’investissement immobilier nécessite d’être bien préparé pour être réussi. Ainsi, avant de louer son bien, le bailleur va devoir s’acquitter de plusieurs formalités, qui vont lui coûter plus ou moins d’argent.

  1. L’assurance
  2. Les diagnostics

L’assurance

L’assurance est obligatoire pour le bailleur depuis la loi ALUR du 24 mars 2014 et vient en complément de celle, elle-aussi obligatoire, du locataire. On dit souvent que l’on « assure les murs », les professionnels appellent généralement cela « l’assurance pour le propriétaire non occupant ».

Elle est utile dans 3 cas :

  • pour les sinistres non prévus par l’assurance du locataire ou s’il n’en a pas souscrit, ce qui ne devrait jamais arriver
  • pour assurer le bien pendant les périodes de vacance locative
  • si le logement cause des dégâts à autrui (une tuile du toit tombe sur la voiture du voisin)

Tous les grands groupes d’assurance et la majorité des banques en proposent, alors n’hésitez pas à comparer les garanties et les prix. Le montant ne devrait pas être excessif.

Pour nos 50m2, notre assureur nous demande 80€/an.

Les diagnostics

Au niveau des diagnostics, il faut en réaliser au maximum trois, à fournir obligatoirement en annexe du bail dans un dossier de diagnostic technique (DDT).

ERNMT

Il a pour but d’informer le locataire sur l’Etat des Risques Naturels (inondations, avalanches, …), Miniers ou Technologiques (pollution industrielle, …). C’est le diagnostic le plus facile à réaliser (et le moins cher) puisqu’il ne nécessite pas de faire appel à un professionnel. Il suffit de se renseigner après de la mairie pour savoir si la commune est ou non concernée (la notre ne l’est pas 🙂 ).

Si elle est concernée, cette dernière doit mettre à disposition des propriétaires un dossier qui permet d’établir l’état des risques. N’hésitez pas à jeter un œil sur le site prim.net pour en savoir plus.

CREP

Le Constat de Risque d’Exposition au Plomb vise à lutter contre le saturnisme. Il ne peut être réalisé que par un diagnostiqueur certifié mais ne concerne que les logements construits avant le 1er janvier 1949.

Notre bien ayant tout juste une quarantaine d’années, on est tranquille aussi pour le plomb.

DPE

Le troisième, le plus célèbre, est le Diagnostic de Performance Énergétique communément abrégé en DPE. Il permet de dresser un bilan sur la consommation énergétique d’un bien et se traduit par une note entre A et G :

  • A pour les logements ayant un excellent niveau de performance
  • G pour les logements possédant la pire des isolations thermiques

Ne paniquez pas si votre bien n’obtient pas un A, celui-ci n’est attribué qu’aux logements les plus récents disposant du label BBC, autant dire très très peu.

Ce diagnostic, valable 10 ans, doit être réalisé par un technicien certifié. L’intervention ne dure qu’une dizaine de minutes pendant lesquelles vous allez devoir répondre autant que possible à des questions concernant l’isolation du bien : les fenêtres sont-elles en double vitrage? ce mur est-il en placo? …

Attention cependant à bien choisir votre prestataire : assurez-vous qu’il soit certifié, et demandez des devis, les prix variant énormément.

Pour notre F2, les montants oscillaient entre 50€ et 90€. Je n’ai pas besoin de vous dire que l’on a choisi le moins cher 🙂 . Depuis le 1er janvier 2011, le score obtenu au DPE doit figurer sur l’annonce de location.

Le mot de la fin

Toutes ces formalités coûtent de l’argent mais vont surtout vous éviter d’en perdre le cas échéant! Et au-delà de l’aspect obligatoire de ce dossier technique, il sert aussi de preuve de sérieux envers vos futurs locataires. Car si vous choisissez votre prochain habitant, rappelez-vous que lui aussi vous choisit 🙂 .

Jay

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9 Commentaires

  1. Merci pour cet article!
    PS : attention à diagnostic (nom commun) et diagnostique (adjectif) 😉
    Sylvain

  2. Merci pour ces conseils, souvent le DPE passe à la trappe, ce qui ne devrait pas arriver. C’est important de démarrer une location en bonne et due forme pour que la confiance puisse s’instaurer de manière réciproque et pour ne pas créer de quiproquo ou situation délicate dans le futur !

  3. Merci pour cet article, qui va éclairer les investisseurs sur le minimum obligatoire.
    Je me permets d’ajouter qu’il est bon de bien rédiger son bail, et de se faire aider par un pro si besoin.

    Pour l’assurance PNO (Professionnel Non Occupant) : si c’est maintenant obligatoire pour les propriétaires bailleurs, cette obligation est inscrite dans la loi ALUR de cet été. Quqoiqu’il en soit effectivement ça ne vaut pas le coup de s’en passer, d’autant que l’on peut également la déduire des revenus fonciers.

    Bonne journée!
    Frede

    • Merci pour cette correction 🙂 Il est vrai que la loi ALUR apporte de nombreuses modifications pour les bailleurs, il va être difficile de s’y retrouver sans l’appui d’un professionnel … qui pourra effectivement aider à la bonne rédaction du bail 😉

  4. Les infos présentées sont pertinentes et intéressantes. Cet article est pas mal du tout, cela permet d’y voir un peu plus clair car le sujet est finalement moins évident qu’il n’y parait.
    Valentin Pringuay / Presse-citron.net

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