Dans la vie de tous les jours, nous évoquons fréquemment la notion de risque, notamment lors d’investissements boursiers. Cependant, comment s’y prendre pour évaluer le risque encouru afin d’éviter un maximum les déconvenues ?
C’est ce que nous allons tenter d’élucider dans l’article du jour 🙂
Qu’est-ce que le risque ?
Tout d’abord, commençons par définir ce que l’on entend par risque.
Si l’on prend la définition du petit Larousse, on peut lire ceci :
Risque : possibilité, probabilité d’un fait, d’un événement considéré comme un mal ou un dommage
Lors d’un investissement, on peut dénombrer plusieurs types de risques (comme le risque de liquidité, le risque de change…) mais celui qui nous intéressera le plus est bien évidemment le risque de perdre de l’argent.
Ainsi, il est judicieux avant d’investir d’estimer les probabilités de pertes permanentes en capital. Cependant, comment estimer la probabilité d’un élément qui est lui-même incertain ?
Comment le mesurer ?
Dans le monde de la finance, on n’aime pas l’incertitude et on rêve depuis toujours de pouvoir matérialiser l’univers à base de formules mathématiques.
Ainsi, il est généralement admis que le risque d’un titre financier se calcule en fonction de sa volatilité : plus un titre fluctue, et plus il est dangereux.
Voici comme exemple l’évolution du prix des actions A et B entre 2005 et 2014 :
Une manière possible d’évaluer la volatilité d’un titre est de calculer son écart-type : pas de panique, on ne fera pas de maths aujourd’hui. Il faut simplement retenir que l’écart type mesure la dispersion d’une donnée par rapport à sa moyenne.
Ainsi, plus un titre est volatile, plus son écart-type est grand.
En utilisant mon tableur favori, je trouve un écart-type de 14% pour l’action A et de 1% environ pour l’action B : A est donc plus volatile que B, donc A est plus risquée, CQFD !
Mon avis
Il existe également d’autres indicateurs mathématiques pour quantifier le risque comme le beta ou le value at risk. Cependant, ces calculs oublient un paramètre fondamental dans un investissement : le prix payé à l’achat !
Ainsi, en suivant la théorie financière sur la volatilité, il y a autant de risques d’acheter l’action A au prix de 500€ qu’au prix de 5€, puisque seules les variations de prix sont prises en compte.
Faisons le parallèle avec un achat immobilier : acheter un studio à 50 000€ est moins risqué qu’acheter le même bien à 125 000€ non ? Et on se moque pas mal que le prix change fortement tous les jours puisque ce qui nous importe c’est le prix d’achat et par la suite le prix de vente.
Personnellement, je ne me sens pas capable de quantifier mathématiquement le risque.
Mais je sais que l’on peut vraiment perdre de l’argent en bourse si :
- on ne s’est fixé aucune philosophie d’investissement
- on ne comprend pas clairement dans quoi on investit
- on paye bien trop cher un investissement
- on n’est pas psychologiquement assez fort pour supporter la volatilité des marchés financiers
A bientôt 🙂
Bonjour Phil,
De retour aprés qques souçis de santé, je m’aperçois que j’ai qques articles
trés interessants a rattraper 😉
En tout cas merci pour cet article simple et fort instructif !
A bientot, Gaetan.
Bonsoir Gaëtan,
J’espère que vous allez mieux et que ce n’était pas trop grave 🙂
Phil
Salut Phil,
Un bon article avec des rappels très importants à la fin.
Je rajouterais juste :
– Il faut avoir une stratégie d’investissement et s’y tenir.
– Plus le potentiel de gain est important et plus le risque l’est aussi.
– Il est important de connaitre son aversion au risque avant d’investir.
A bientôt 😉
Marc.
Bonjour Marc,
Merci pour ton commentaire 🙂
Je nuancerai cependant ton propos :
Si les marchés financiers étaient efficients, je te répondrai oui. Mais à mon sens, ils sont loin de l’être.
Dernièrement, j’ai pu acheter une entreprise à un prix si bon marché, que même si elle se liquidait d’ici 5 ans, il est envisageable en étant prudent de doubler le capital initialement investi.
Le risque de perdre du capital est faible dans ce cas, et pourtant le « potentiel » de gain (comme disent les pros 😀 ) est intéressant.
On verra d’ici 5-10 ans si le risque envisagé par le marché était réel ou non 🙂
ps: pour ceux qui se demandent quelle est cette idée, elle provient du club d’investissement IF, donc je ne la dévoilerai pas par respect pour les autres membres 🙂
Cordialement,
Phil
Salut Phil,
Effectivement sur certaines valeurs c’est le cas.
Mais malheureusement ces pépites comme celle dont tu parles ne cours pas non plus les rues 😉
Si on regarde au niveau des actifs eux mêmes, la bourse est plus risquée que les livrets réglementés mais rapporte plus.
Et dans la bourse elle même, les produits dérivés par exemple sont plus risqués que les actions mais peuvent rapporter plus.
C’est un peu comme l’immobilier avec des SCPI ou en direct, plus de risque dans le second mais des meilleurs rendements.
Après même si le risque est plus important et le potentiel de gain aussi, ça ne veut pas dire qu’on va perdre plus d’argent.
Il faut juste gérer ces investissements différemment 😉
Marc.
Bonjour Phil,
L’aversion au risque, comme tu l’as mentionné Marc c’est un élément essentiel. Cependant Phil la mentionne indirectement dans son 4ème point.
PS : Le beta et la var en effet sont également utilisé mais à la maison je doute qu’on s’aventure dans ce genre de calculs!
Salut Xolali,
Je préfère mentionné ce point directement car il est important et conditionnera les choix d’investissements, boursier ou autres.
Marc.
il y a d’autres risques que celui du prix. le risque de contrepartie, de liquidité, de taux, d’exécution, etc
Bien sûr, mais celui qui m’importe vraiment c’est le risque de perte permanente en capital, quelle qu’en soit la cause 🙂
chacun a des conséquences financières donc un risque de perte de capital in fine