Aujourd’hui nous allons nous intéresser à un placement sécurisé plutôt méconnu : le compte à terme. Pour ce faire, nous détaillerons son principe de fonctionnement ainsi que la fiscalité associée.
Le principe de fonctionnement
Le compte à terme est un placement garanti et rémunéré où l’épargnant prête de l’argent à la banque pour une durée déterminée contre une rémunération donnée.
Les modalités de ce placement varient selon les banques et sont décrites dans un contrat.
Généralement, la durée s’étend entre un mois (la durée minimale légalement) et 4 ans, et peut être renouvelable.
Le taux de rémunération peut être fixe (dans la majorité des cas), progressif (augmente au fil du temps) ou révisable (varie selon un indice).
Il est bon de savoir que le capital n’est pas complètement bloqué et qu’il est possible de demander son remboursement anticipé. En contrepartie, la banque appliquera les pénalités prévues : par exemple, une minoration du taux contractuel entre 0,5 et 1% voire même aucune rémunération si le capital est retiré avant la fin du premier mois.
Il convient par ailleurs de vérifier d’autres paramètres comme la méthode de calcul des intérêts (simples ou composés) ainsi que le détail de leur versement.
Vous l’aurez sans doute compris : puisque tout est stipulé dans le contrat, il convient de le lire attentivement avant de signer…
La fiscalité des intérêts
Voici les meilleurs taux actuellement constatés pour les comptes à terme selon la durée du placement :
Durée | Taux moyens (actuariels) |
---|---|
3 mois | 1,84% |
6 mois | 1,94% |
12 mois | 2,13% |
24 mois | 2,50% |
En comparaison avec le taux du livret A à 0,75%, on pourrait se dire que c’est plutôt intéressant.
Il y a cependant un détail à noter : comme les livrets bancaires fiscalisés, les taux exprimés sont bruts. Ainsi, il convient de déduire la fiscalité des intérêts générés.
Pour rappel, voici la fiscalité des comptes à terme :
Imposition des intérêts | Cotisations sociales |
---|---|
IR (avec acompte* de 24%) ou PFL (24%) si vous touchez moins de 2k € d’intérêts par an | 15,5% |
* L’acompte sur les intérêts n’est dû que si le revenu fiscal de référence du foyer dépasse les 50k € (ou 25k € pour un célibataire).
Pour résumer, les intérêts générés par ce placement sont soumis aux cotisations sociales (15,5%) ainsi qu’à l’impôt sur le revenu.
Ainsi, plus une personne a un taux marginal d’imposition élevé, et moins ce placement est intéressant :
Mode d’imposition | Cotisations sociales | Fiscalité totale |
---|---|---|
Impôt sur le revenu à 0% | 15,5% | 15,5% |
Impôt sur le revenu à 5,5% | 15,5% | 21% |
Impôt sur le revenu à 14% | 15,5% | 29,5% |
Prélèvement forfaitaire libératoire à 24% | 15,5% | 39,5% |
Impôt sur le revenu à 30% | 15,5% | 45,5% |
Impôt sur le revenu à 41% | 15,5% | 56,5% |
Les comptes à terme étant fortement taxés, il est primordial de calculer le taux net (fiscalité déduite) avant de signer le contrat afin d’éviter les mauvaises surprises…
A bientôt !
Phil
Salut Phil,
Ah le compte à terme…
Ca fait longtemps que je n’en ai plus entendu parlé et pourtant il n’est pas sans intérêts, sans jeux de mots 😀
Avec la baisse des taux de nombreux investisseurs l’ont délaissé à tord ou à raison car ils ne voulaient pas avoir de l’argent « bloqué » (pour avoir le taux promis) pour si peu.
En parallèle les offres des banques sont moins nombreuses qu’auparavant.
J’avoue que je trouvais ce placement séduisant il y a quelques années mais maintenant je préfère de loin un bon fonds euros d’AV.
Je ne sais pas si tu es du même avis ?
A bientôt 😉
Marc.
Bonsoir Marc,
Personnellement avec un TMI à 30%, je trouve ce placement bien trop taxé : 45,5% sur les intérêts générés (avec prélèvement d’un acompte de 24%).
Je préfère faire simple : pour de la trésorerie court-terme, j’utilise plutôt le livret A et pour du moyen terme, PEL ou fonds euros de l’assurance vie.
Cordialement,
Phil
On est sur la même longueur d’onde alors 😉